Le kakapo

Le kakapo
Les kakapos sont grands, et ronds, les mâles mesurent à l’âge adulte jusqu’à 60 cm et pèsent entre trois et quatre kilogrammes. Les femelles sont plus petites et moins brillamment colorées que les mâles. Les kakapos portent sur le dos des plumes vert olive barrées de noir, ce qui leur permet de se fondre dans la végétation. Leur bas-ventre, leur cou, et leur visage sont jaunâtres avec une grande variabilité entre les individus.
Leurs pattes vigoureuses lui permettent de parcourir d'importantes distances. À l’inverse des autres oiseaux de sol, le kakapo peut accumuler une large quantité de graisse corporelle pour entreposer de l’énergie.
Incapables de voler, ils portent des ailes proportionnellement trop courtes pour leur taille et ne possèdent pas l’os prononcé servant de quille (le sternum) sur lequel viennent se rattacher les muscles du vol chez les autres oiseaux. Ils utilisent pourtant leurs ailes pour l’équilibre, pour se soutenir, pour planer et ralentir leur chute lorsqu’ils bondissent des arbres. Comme les plumes ne nécessitent pas la solidité et la rigidité requises pour voler, elles sont exceptionnellement douces, ce qui justifie le nom scientifique habroptilus.
Les kakapos ont un disque facial de fines plumes, qui les fait ressembler à un hibou, d'où le nom de perroquet-hibou que les premiers européens à s’établir lui donnèrent. De délicates « moustaches » entourent leur bec bleu clair, qu’ils utilisent pour sentir le sol. L’extrémité des plumes constituant la queue devient souvent abîmée à force d’être traînée sur le sol.
Le Kakapo habite les forêts de Nouvelle-Zélande, depuis le niveau de la mer jusqu'à 2000 mètres d'altitude. Il vit principalement à terre mais peut grimper dans les arbres. Nocturne, il se réfugie dans des trous durant la journée.
Autrefois commun dans tout l'archipel, son aire de répartition est aujourd'hui réduite à de rares îles septentrionales, devenues réserves : Codfish, Maud et Little Barrier.
Le Kakapo est un des oiseaux les plus rares au monde... Au bord de l'extinction, il en reste environ une centaine... mais l'espèce semble désormais hors de danger grâce aux efforts du département Of Conservation néo-zélandais (DOC). Espèce endémique de Nouvelle-Zélande. Hautement protégée. Ne pensez même pas pouvoir l'observer...Pendant la période nuptiale, les mâles quittent leur territoire habituel et marchent de nombreux kilomètres pour se rendre au sommet des collines ou sur une crête pour y établir leur aire de parade. Dès qu'ils sont parvenus sur les lieux, les mâles s'affrontent pour tenter de conquérir l'emplacement qui leur paraît le plus avantageux. Les conflits débouchent souvent sur des blessures sérieuses et parfois même, ils sont fatals pour les belligérants. Pour attirer les femelles, les mâles émettent des sortes d'explosions qu'ils produisent en dilatant leur sac thoracique. Après une série d'une vingtaine d'explosions, ils se redressent et marquent une pause. Puis ils baissent de nouveau la tête et repartent pour une nouvelle série. A l'intérieur de leur cavité, ils se déplacent pour diffuser les sons dans toutes les directions. Par temps clair, ces explosions peuvent être entendues à plus d'un kilomètre de distance. Les mâles se livrent à ce genre d'exercice pendant près de 8 heures dans la nuit. Chaque mâle produit plusieurs milliers d'explosions qui continuent toutes les nuits pendant 3 ou 4 mois. Pendant la période de reproduction, les kakapos utilisent un système de "lek". Le "lek" est un espace de parade à l'intérieur duquel les mâles se réunissent en groupes lâches pour tenter d'attirer et de séduire des femelles. Les femelles sont des spectatrices très attentives et elles choisissent leur partenaire en fonction de la qualité de sa prestation. Les mâles ne poursuivent pas les femelles sous le couvert. Aucun lien conjugal n'est établi. Le "lek" est juste un lieu de rencontre qui ne sert que pour l'accouplement.

Marion

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